| Titre : | Le sexe comme prétexte à une relecture de l’Afrique au féminin (2017) |
| Auteurs : | Kindo Soumana, aissata, Auteur |
| Type de document : | Article : texte imprimé |
| Dans : | Mu Kara Sani (Vol.16, Juillet 2012) |
| Article en page(s) : | pp.230-235 |
| Langues: | Français |
| Index. décimale : | 896 Littérature africaine |
| Catégories : | |
| Mots-clés: | Sexe ; Littérature féminine ; Relecture ; Afrique |
| Résumé : |
Depuis ses origines jusqu’à la fin des années soixante dix, la production romanesque africaine francophone était l’apanage des hommes. Le grand décalage existant entre l’instruction des garçons et celle des filles et la vision traditionnelle de la femme qui voue cette dernière aux occupations du foyer expliquent leur entrée tardive dans le monde de la littérature. Les débuts d’une littérature francophone véritablement féminine en Afrique sont marqués par des poèmes, des autobiographies et des essais. Ces textes montraient déjà la condition féminine comme un destin implacable. Timide, scolaire et parfois maladroite, cette littérature a été marginalisée
par la critique africaine à prédominance masculine qui a aussi influencé le choix de leurs discours : opter pour des formules et des thèmes afin de coller aux normes du système de références ou faire preuve d’un esprit subversif et d’un engagement très marqué. Sensibles aux différentes mutations subies par le continent africain, les romancières africaines ont renouvelé leur écriture, aussi bien dans sa thématique intégrant désormais le sexe, sa forme d’expression que son idéologie. Elle devient alors un acte de rébellion, de reconquête de la parole confisquée, d’accusation, une arme de dénonciation de la faillite des politiques africaines et d’un certain nombre d’abus et d’injustices dont la femme est victime. Dans une perspective historique intégrant l’actualité, il s’agit donc ’étudier l’évolution de l’écriture africaine féminine, puis le recours au sexe (la sexualité) pour une relecture de l’Afrique moderne. |


