Résumé :
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Les grandes villes du Bénin comme Cotonou, Porto-Novo et Parakou connaissent depuis quelques années une croissance démographique sans précédant. Cette situation est source de plusieurs problèmes socioéconomiques tels que l’hygiène, l’assainissement et l’accès au logement, etc. En effet, les difficultés de logement ont contraint les acteurs sociaux urbains à se replier dans les zones périphériques de la ville de Cotonou. Ce repli, en donnant une nouvelle considération de la propriété privée et de la monétarisation dans les systèmes de gestion coutumière de la terre a non seulement institué des rapports marchands sur la terre mais aussi contribué à l’émergence d’un véritable marché, où comme tout bien, la terre se négocie, se vend, s’achète et a un prix. Les conséquences de ces transformations des arènes locales à Hêvié dans la commune d’Abomey-Calavi sont nombreuses et variées : conflits fonciers, perte par les acteurs fonciers locaux du capital foncier, exode rural, difficulté d’accès à l’héritage des jeunes générations, mobilité, exclusion, vulnérabilités sociales, etc. L’appréhension de tous ces faits se fonde sur une démarche scientifique basée sur l’observation directe, les entretiens individuels et collectifs et l’histoire de vie assortie de SWOT comme modèle d’analyse. Pour remédier à ces différents conflits fonciers, il urge d’accélérer les opérations de lotissement, de généraliser les plans fonciers ruraux, de procéder à l’enregistrement systématique de tous les acquéreurs au service domanial de la mairie d’Abomey Calavi et enfin de faciliter l’obtention du titre foncier qui est un acte définitif et inattaquable selon les dispositions de la loi n°65-25 du 14 août 1965 portant régime de la propriété foncière.
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