Résumé :
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de 1990 s’est ouverte une nouvelle ère à savoir la libéralisation de la communication radiodiffusée avec une poussée des stations de radios caractérisées par leur diversité. Ce renouveau dans le paysage médiatique, notamment radiophonique, a eu pour corollaire la démonopolisation linguistique de cet espace, naguère marqué par l’omniprésence du français. L’on assiste dès lors à une présence de plus en plus remarquée et remarquable des langues locales sur les ondes des radios. Cette réalité a conféré aux citoyens un double privilège : le fait de devenir consommateurs et diffuseurs d’information. A ce propos, Balima (2012 : 211) soutient que « l’usage des langues locales permet de donner une force au discours radiophonique auprès des populations (…) et constitue un facteur de participation des populations, non seulement pour le développement mais aussi pour l’émergence d’une conscience identitaire et citoyenne ». Cependant, de par une analyse fine, des interrogations demeurent : ce pluralisme linguistique donne-t-il droit de cité et égal accès à toutes les communautés linguistiques ? L’utilisation des langues locales ne s’accompagne-t-elle pas d’une ghettoïsation de certaines d’entre elles ? Ces questions constituent le socle de notre réflexion qui s’inscrit dans le cadre de la gestion du plurilinguisme au Burkina Faso.
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