Résumé :
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L’espace nigérien pré-colonial, dans lequel s’étend au centre-nord l’Aïr, fut précocement entré en contact avec la religion musulmane. En effet, dès le milieu du VIIe, le Kawar, ce terroir qui borde l’Aïr du côté Est, a été le théâtre d’une équipée d’Uqba b’Nafi. En relation permanente avec l’Orient et le monde musulman, la région de l’Aïr a été constamment visitée, du XIVe au XVIIIe siècle, par de nombreux savants, séjournant dans plusieurs de ses cités, devenues depuis, des ermitages. C’est le cas sa capitale historique Agadès, ville aux « 99 saints », au sein de laquelle ces érudits ont laissé des souvenirs encore vivaces. Outre Agadès, des localités sahariennes comme Tudug, Jikati, Tefès (Tefis), Agallal, Agalengha, Shi-n Wasagharan…, pour ne citer que ces sites, ont été, « du XIVe au XVIIIe siècle » (Cressier, 1992 : 87), le réceptacle de ces hommes au comportement saint, dont seuls quelques-uns d’entre eux sont ici rapportés.
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