Résumé :
|
« Le corps est l’un des objets les plus controversés. Entre célébration et condamnation, fascination et mépris, une analyse objective et une approche subjective, il se situe au cœur de tous les systèmes de pensée. C’est ainsi que le matérialisme et l’idéalisme s’affrontent sur sa nature et le mécanisme s’oppose, à la fois, au finalisme et au vitalisme au sujet de son fonctionnement. Tandis, que le fixisme (1) et l’évolutionnisme instaurent un débat sur son statut ontologique (2), le créationnisme (3) et la théorie du hasard se disputent la question de son origine. Mais, le corps est aussi un objet transversal. Il se situe au confluent de toutes les sciences, de toutes les techniques, de la littérature et des arts. En un mot, aucune discipline, sous peine d’apparaître lacunaire, ne peut en faire l’économie.Mais, malgré les apports tous ces champs du savoir le corps reste encore un mystère. Autant dire que c’est un objet complexe qu’aucune science ne pourra, à elle seule, prétendre saisir. Cette complexité nécessite une approche intégrée dont l’utilité pour l’art médical est évidente. Outre ces enjeux épistémologiques, la notion de corps soulève des problèmes ontologiques (4) et éthiques tels que celui de son existence parmi d’autres existants, celui de sa manipulation et même celui de sa destinée. Cependant, la question centrale qui se pose à l’occasion de toute étude du corps reste et demeure celle de sa relation avec l’âme, l’esprit ou la conscience. Cette question est dotée d’une telle vitalité qu’elle semble se renouveler au rythme du progrès de l’esprit humain. »
|