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Résumé :
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Le transport et la mobilité sont des éléments constitutifs de la ville, puisque les déplacements sont essentiels à la vie urbaine pour l’accès à l’emploi, aux besoins essentiels de la vie urbaine, etc. Le transport constitue, alors, un enjeu socio-économique important par les ressources qu’il mobilise, les emplois qu’il crée et la cohésion nationale qu’il permet à travers sa connexion avec les différentes régions d’un pays. À Niamey, plusieurs politiques ont été mises en œuvre par les pouvoirs publics pour améliorer la mobilité dans la ville. Cependant, le constat qui peut être fait aujourd’hui est que ces différents projets et programmes ont eu des impacts positifs très faibles dans la mobilité des Niaméens. On peut même sans risque affirmer que la ville de Niamey traverse aujourd’hui une crise dans le domaine des transports, à cause de l’insuffisance des équipements et du parc automobile : nombre réduit de routes bitumées, d’autobus, la prédominance des taxis collectifs dont les tarifs quoique bas sont prohibitifs en regard des revenus ménages, vétusté du parc automobile dominé par des automobiles jetées au rebus par l’Occident et qui retrouvent ici une seconde vie, etc. La question du transport est dès lors devenue une préoccupation aussi bien pour les pouvoirs publics que pour la population pour qui le besoin de se déplacer ou de déplacer les choses est un véritable casse-tête du fait de la dégradation continue des conditions de transport, de l’étalement de la ville et de la sous-intégration des quartiers périphériques mal reliés à la ville. L’analyse de la densité des équipements et infrastructures urbains notamment celle du transport montre qu’elle décroit du centre vers la périphérie.
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