Titre :
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La production du corps : approches anthropologiques et historiques
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Auteurs :
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Maurice Godelier, Editeur scientifique ;
Michel Panoff, Editeur scientifique
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Type de document :
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texte imprimé
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Editeur :
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Amsterdam : éd. des archives contemporaines, cop. 1998
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Collection :
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Ordres sociaux, ISSN 0294-1945
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ISBN/ISSN/EAN :
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978-90-5709-002-8
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Format :
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XXV-374 p. / ill., couv. ill. / 23 cm
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Note générale :
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Textes issus du colloque "Le corps humain : expression et instrument de l'ordre et des désordres qui règnent dans la société", organisé en novembre 1992 à la Maison des sciences de l'homme, Paris, par Maurice Godelier et Michel Panoff
Bibliogr. p. 372-374. Notes bibliogr.
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Langues:
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Français
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Index. décimale :
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306.4
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Catégories :
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Sociologie et sciences sociales
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Mots-clés:
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Corps humain
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Société primitive
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Résumé :
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Jusqu'à quel point le corps fait-il l'identité d'un être humain ? Et pour combien de temps si quelque chose survit de lui, après sa mort, et qui n'est plus tout à fait son corps ? Dans toutes les cultures il semble que l'humanité, sous des formes diverses, fut amenée à se représenter l'être humain comme composé de deux parts: une part périssable et une part qui continue d'agir bien au-delà de la mort, même si elle n'est pas immortelle. Ces deux parts ne se réduisent pas nécessairement à "un" corps et "une" âme. Chez les Yanomami d'Amazonie tout individu a deux corps, son corps visible et un double animal, invisible, mais qui meurt quand l'autre meurt. Chez les Maenge de Nouvelle-Guinée l'individu a deux âmes, même s'il n'a qu'un seul corps. Comment comprendre ce qui est divisible et indivisible dans l'individu ? Et qui fabrique le corps des humains ? Suffit-il d'un homme et d'une femme, et quel est l'apport de chacun dans la composition d'un troisième ? Beaucoup de sociétés pensent qu'il faut plus de deux êtres humains pour faire un être humain. Il faut que l'esprit d'un ancêtre, ou l'action d'un dieu viennent sinon animer ce corps, du moins le rendre complet, l'achever. Chacun naît donc, avec inscrit à l'intérieur de soi, formant comme une sorte d'intimité impersonnelle, un ensemble d'idées, d'images, de valeurs, par lesquelles s'impriment dans son corps l'ordre ou les désordres qui règnent dans sa société. Seize anthropologues et historiens ont exploré ces réalités culturelles dispersées dans l'espace et dans le temps.
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