Résumé :
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L’anthropologie cognitive s’est construite sur un constat d’échec au terme duquel la discipline serait condamnée à n’employer que des concepts flous ou des notions vagues. La réformer de l’intérieur semble vain et hors de propos. En revanche, si les principales catégories qu’elle utilise, ainsi que les fonctions et les instruments correspondants, subissaient une cure les réduisant à des calculs naturels, engagement pris sous l’égide d’un esprit machinal, l’anthropologie serait sauvée, mais au prix d’une telle transformation qu’elle ne devrait sa survie qu’en se diluant dans une psychologie cognitive. Prenant appui sur les travaux précurseurs de Peirce et de Wittgenstein en la matière, cet article s’attache à réfuter une telle perspective qui ne peut que nous conduire à la faillite des enquêtes, à la démission du comparatisme interculturel et à l’abandon de la production indispensable du sens.
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